« Je n’ose pas m’en servir. J’ai trop de respect, trop de timidité pour les manipuler vraiment. Parfois je les touche un peu, une caméra il m’arrive de remonter son ressort et d’écouter le bruit du mécanisme qui se déroule jusqu’au clac final. Mais la plupart du temps je m’assieds simplement à la grande table centrale et je ne fais rien. J’écoute le passé. J’écoute un monde dans lequel je n’ai même pas vécu. La dernière caméra de mon grand-père c’est un modèle vidéo portatif de 1969. Tout ce passé devant moi, d’avant mon existence : ce passé qui demeure. Toutes traces de mon grand-père que je vois plus souvent, finalement, que n’importe qui d’autre. N’importe qui de vivant. Mais ce n’est pas seulement mon grand-père, c’est un monde qui n’existe plus, un monde dans lequel je ne peux plus vivre. Dans lequel je n’ai jamais vécu. Un monde qui me touche tant. Qui me manque tant. »
Une très belle histoire croisée, qui raconte d’une part, la vie de Gabriel dans les années 1920, et son coup de foudre pour filmer les choses de la vie, et cela commence au hasard, le jour de l’enterrement de Sarah Bernhardt en 1923… Puis la vie d’Adrien le petit-fils de Gabriel, journaliste spécialisé dans le numérique.
Un récit puissant qui nous emporte à la fois au début du cinéma, pendant les deux guerres, dans les années 1960, jusqu’au terrible 11 Septembre 2001..!
Adrien décide de raconter Gabriel. Vingt-quatre chapitres pour raconter une vie.
Et comme le disait Jean-Luc Godard : « le cinéma c’est 24 fois la vérité par seconde. »
Je veux remercier ici Anthony du compte "Serial Nyctalope" sur Instagram grâce à qui j'ai découvert ce livre. Ainsi qu'à VLEEL "Varions Les Editions En Live" auxquelles je participe quelques fois avec un immense plaisir !
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