« Imagine qu’à la place des femmes qui sont tuées par les hommes, il s’agisse d’employés tués par leurs patrons. L’opinion publique se raidirait davantage. Tous les deux jours, la nouvelle d’un patron qui aurait tué son employé. On se dirait, ça va trop loin. On doit pouvoir aller pointer sans risquer d’être étranglé ou criblé de coups ou abattu par balles. Si tous les deux jours, un employé tuait un patron, ce serait un scandale national. Pense à la gueule des gros titres : le patron avait déposé trois plaintes et obtenu un ordre d’éloignement mais l’employé l’a attendu devant chez lui et l’a abattu à bout portant. C’est quand tu le transposes que tu réalises à quel point le féminicide est bien toléré. Les hommes peuvent te tuer. »
C’est la première fois que je lis Virginie Despentes et que je sors donc de ma zone de confort !
Il ne m’a pas déplu.
Les thèmes abordés sont d’actualité, tels les féminicides, le Covid, le harcèlement, les addictions à l’alcool et aux drogues, etc.
Ce roman épistolaire entre Oscar, un écrivain dont la notoriété n’est plus à faire, et Rebecca, une célèbre artiste sur le déclin, est surprenant. En effet, le ton est cinglant, les termes sont sans filtres, mais la plume est humoristique tout en étant réaliste.
Sur les conseils avisés, comme toujours, de ma chère @everhardavis alias Manuella, une de nos supers libraires chez Cultura !
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