« Pardon. Pardon ma sœur de ne plus être assez forte pour toi. De ne pas pouvoir te venger contre la vie qui t’a trahie trop vite. Pardon de ne pas pouvoir me battre avec toi et t’épargner. Pardon de ne pas assez vivre, peut-être pas assez bien. Pardon de ne pas avoir été heureuse avant, et de ne pas avoir compris la vie plus tôt. Pardon de ne pas t’avoir comprise, toi, et de ne même pas avoir essayé (…) Ma douceur, ma douce sœur, pardon et merci. »
Les mots d’une sœur. Les maux d’une sœur. Aurore écrit à sa sœur qui est condamnée. Cette dernière est atteinte de sclérose en plaques. Aurore, elle, est danseuse étoile et son corps elle le dompte, le malmène et vit la douleur comme une sorte de jouissance. Elle a toujours envié sa grande sœur, mais à présent qu’en est il ? Il ne reste à celle ci que quelques semaines voir quelques mois à vivre, et le temps est venu de se confier… Cette sœur aussi écrit, et ses mots sont comme une délivrance. Elle raconte son mari Alexandre, son fils Élie, et puis sa vie… Des parents impuissants : un père indécis, une mère malade imaginaire. Deux discours poignants et percutants de deux âmes sensibles.
Encore merci @ariellesib @michalon_editeur pour cette lecture qui m’a transpercée le cœur.
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