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"J'ai raté le train d'Auschwitz" de Louis Durot

« Jamais l’abstraction ne m’a convaincu. J’y ai trouvé une imposture. Un effet de mode. Mais Staël avait raison, mille fois raison. Un artiste doit capturer quelque chose. Ce qui lui importe. L’émotion, la rage, l’insoumission ou autre chose. Cette capture, elle doit être absolue. Sa proie, il doit la prendre entièrement(…)

Pourtant, vous avez raison. L’abstraction pure, c’est l’ennui, le désespoir. Je cherche, je crois, la signification. Capturer l’émotion. Rien d’autre. »

Le petit Louis a quatre ans lorsque qu’il est déporté avec sa famille. Ils doivent prendre le train pour le camp d’Auschwitz. Nous sommes en Décembre 1943.

Mais un malentendu entre soldats Allemands les sauvera.

Louis est alors placé dans une bergerie au milieu des chèvres pendant deux ans…

Malgré un début de vie chaotique Louis connaîtra plusieurs vies. Il deviendra diplômé en mathématiques, ingénieur en chimie moléculaire. De son enfance, il gardera l’incroyable jouissance qu’il avait quand il pétrissait la glaise au bord de la rivière à Magagnosc. Il engendrait des formes, il avait rendez-vous avec la matière, et cela ne l’a plus jamais quitté. Il est artiste !

Il rencontra d’illustres artistes tels Arman, César ou Niki de Saint Phalle…

A quoi tient la vie dans le fond ? Son destin était tracé en 1943 avec le nazisme et leur immonde inhumanité et les déportations. Mais il en a été autrement, pour notre plus grand plaisir

Quand il était encore enfant, son père lui demandait : « Qu’est-ce que tu vas faire dans la vie ? Il répondait qu’il faisait confiance à Turing … Que c’est fort !!!


Ce roman est d’une immense profondeur. L’histoire de @louis.durot est un coup en plein cœur !

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