« Vieillir est douloureux, et féroce. C’est laisser s’enfuir, sans que l’on puisse rien y faire, la suavité de la peau, son grain laiteux, c’est la voir se tacher, se détendre et pendre ; c’est laisser s’envoler les regards d’avant qui venaient se poser sur nous au hasard d’une promenade, ces regards gourmands, affamés souvent, qui nous font nous sentir belles, et savoureuses, et dont l’insistance, la vulgarité parfois, sont des louanges. Vieillir, c’est voir se réduire notre place sur la Terre, se rabougrir nos ombres. C’est finir par ne plus être vue. »
Grégoire Delacourt ou l’art de toucher les femmes...
Martine est une enfant qui grandit dans les années 1960 entourée d’une mère aimante et d’un père envoyé sur le front pendant la guerre d’Algérie. A 13 ans, elle perd sa mère renversée par une voiture. Elle devra se construire seule avec un père marqué au fer rouge. Elle grandit et devient Betty. Elle rencontre André et ils auront un fils, Sébastien. Sa meilleure amie, Odette tombe follement amoureuse d’un photographe, Fabrice. Ce dernier propose alors à Betty de poser tous les ans afin de faire un reportage photos. A trente ans, Betty se rend compte que le temps ne l’atteint pas… Son mari vieilli, son fils grandit. Elle, elle se fige. Que se passe-t-il ? Que lui arrive-t-il ? Sa vie bascule, son mari la quitte. Et même son fils refuse de la présenter comme sa mère à son mariage …
Une histoire troublante et fascinante à la fois. Je me suis laissée embarquer à travers cette plume qui m’a conquis une fois de plus
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