Il était paysan, comme son père avant lui, et le père de son père, et tous les hommes de sa lignée, aussi loin que remontait la mémoire de la famille. Bien sûr, la terre est dure, tous les paysans du monde sont d’accord sur ce point. Mais la terre n’est pas ingrate pour qui sait se donner à elle avec générosité ; ne pas compter son temps ni économiser l’effort, faire preuve d’humilité et de respect, telles sont les règles. »
Quand un roman commence comme ça je sais que je vais être emportée, et c’est le cas @roukiataouedraogo
Saly vient de perdre son mari Moussa, il vient d’être frappé deux fois par la foudre, alors qu’il en réparait le toit en paille de son hangar.
Nous sommes dans un petit village d’Afrique.
Saly se retrouve seule, en effet ses enfants ont quitté le foyer pour étudier.
Selon la tradition, la veuve doit respecter cent jours de deuil. Puis épouser un frère du défunt afin de ne rien perdre … Mais Saly ne veut pas d’autre mari, elle n’aime que Moussa.
Un roman percutant sur la condition des femmes en Afrique : le choix imposé du mari, les cent jours de deuil avec des contraintes, le remariage obligé avec un frère sous peine de tout perdre, les excisions…
À travers Saly, nous découvrons une femme forte qui sait ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle ne veut pas ! Saly veut faire changer les choses progressivement grâce à l’éducation.
J’ai beaucoup aimé suivre l’héroïne.
Merci @serial_lecteur_nyctalope grâce à qui j’ai découvert cette pépite !
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