« Au secours, ne me tuez pas, j’ai des enfants. » À la barre, elle répète cette phrase soudainement jaillit de sa mémoire. Elle est ici et en 1991. Elle voudrait encore crier dans cette salle mais sa voix s’éraille et s’éteint. Elle parle maintenant de l’homme qui la tire dans le local à poubelles. Son visage « claqué » contre le mur. Les mains de l’homme sur son corps qui glissent dans son pantalon pour tenter de le défaire. Elle égrène les minutes de terreur. Des gouttes d’eau glaciales tombent à chaque phrase sur la salle d’audience. »
Je termine cette lecture où les faits mentionnés sont terrifiants et terrorisants.
Elles s’appellent Danielle, Nadine, Eliane, Marianne, Veronique, Martine, Christelle, Rachelle, Élodie, Sarah, Émilie, Laëtitia, Marion, Estelle, Dalila, Fanny.
Elles ont été victimes de viol et on ne les a pas entendues !
Elles ont été victimes de viol et personne n’a rien vu !
Elles ont été victimes de viol par un seul et même homme, et elles n’ont pas été prises au sérieux.
Elles ont été victimes de viol et on a fermé les yeux !
Comment est-ce possible ?
Le violeur de la Sambre s’attaquait à des jeunes filles comme à des mères de famille. Il les a démolies, anéanties, dépouillées de toute dignité et de toute vie.
Il faut savoir !
Merci @geraud.alice pour cette radioscopie si clairvoyante d’un fait divers au combien tragique et horrible.
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